Tops/Flops France-Danemark : Mem l'instigateur du miracle, des Danois renversés

Tops/Flops France-Danemark : Mem l'instigateur du miracle, des Danois renversés

Par Cédric Callier Publié , Mis à jour

La sublime seconde période de Dika Mem, la formidable résilience française, le cauchemar des gardiens bleus, la déroute scandinave des dix dernières minutes… Retrouvez les tops et les flops du succès français sur le Danemark (30-29).

TOPS

Dika Mem, héros contrarié

À l'image de l'équipe de France, Dika Mem aura connu deux périodes diamétralement opposées. La première, avec un triste 1 sur 5 au tir et un manque criant d'impact, est à ranger au côté de sa prestation contre l'Islande. Et donc à vite oublier. La seconde, en revanche, aura été du Mem pur jus, avec un exceptionnel 7 sur 9 au tir, dont les deux derniers buts de la rencontre synonyme d'égalisation, puis de victoire inespérée (30-29). Le Barcelonais aura pris son temps ce mercredi pour, tel un diable, sortir de sa boîte. Heureusement, il ne l'a pas fait trop tard.

Le mental des Bleus

Si la qualité de jeu n'a globalement jamais été au rendez-vous, l'équipe de France a pu s'appuyer sur un mental à toute épreuve. Une résilience qui a fini par faire céder le Danemark. Pourtant, les Scandinaves ont compté à de multiples reprises cinq buts d'avance, mais jamais six malgré plusieurs opportunités. À l'image d'un Hugo Descat imperturbable sur jets de sept mètres (7 sur 8 pour l'ailier de Montpellier), les Bleus se sont accrochés avec l'espoir que la réussite nordique allait s'arrêter. Ce qui fut le cas dans les dix dernières minutes. Plier sans rompre, tel aura été le premier commandement français sur ce match, ce qui leur ouvre les portes du dernier carré.

Le tandem Holm-Kirkelokke

Pendant longtemps, Jacob Holm et Niclas Kirkelokke auront donné l'impression que tout leur réussissait ce mercredi. Des tirs déviés ou touchés par le gardien français, mais qui finissaient à chaque fois au fond des filets. Un état de grâce inattendu pour deux joueurs qui avaient dû se contenter de miettes jusqu'alors dans cet Euro en sortie de banc, derrière les inamovibles Mikkel Hansen et Mathias Gidsel. Face aux Français, les deux savaient qu'ils abattaient une carte importante pour espérer avoir du temps de jeu dans le dernier carré. Avec 19 buts à eux deux – 10 pour Kirkelokke et 9 pour Holm -, ils ont forcément marqué des points. Peut-être plus Holm, car Kirkelokke est aussi coupable de l'ultime perte de balle scandinave avec une passe dans les tribunes.

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FLOPS

Le cauchemar des gardiens français en première période

Un arrêt sur 18 tirs adverses ! Entre un Vincent Gérard à 0 sur 11 et qui, avec une belle honnêteté, demandait lui-même à sortir au vu de son manque total d'impact, et un Wesley Pardin à peine mieux avec son petit arrêt sur un tir du pivot Antonsen, la France pouvait difficilement vivre pire scénario. Car évidemment, sans un grand gardien, difficile d'espérer vaincre une formation danoise même privée de ses deux meilleurs artilleurs. Un constat d'échec aussi triste que surprenant vu l'Euro des deux hommes jusqu'à présent. Mais peut-être que son expulsion il y a deux jours face au Monténégro a cassé le rythme de Gérard. Une contre-performance d'autant plus cruelle qu'en face, le portier danois Kevin Möller, lui, réalisait 8 parades à 40%, ce qui suffisait à expliquer les cinq buts d'écart à la pause…

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Les dix dernières minutes danoises

L'Islande pourrait bien crier au scandale au vu des dix dernières minutes proposées par le Danemark. Confortablement en tête, avec une réussite souvent insolente, la formation scandinave avait la situation bien en mains avant de totalement se désagréger. Dans des proportions dantesques. Tirs ratés, défense négligente, passe dans les tribunes… Tout l'arsenal du mauvais handballeur y sera passé, sous le regard d'un sélectionneur, Nikolaj Jacobsen, qui prenait cela avec un certain flegme. Lui qui avait décidé de laisser ses deux stars au repos, Mikkel Hansen et Mathias Gidsel. Évidemment, vu de France, la joie est immense. Mais d'un point de vue objectif, cette fin de match et la «manière» danoise laissent quand même dubitatif. Pour ceux qui croient au karma, la punition viendra peut-être vendredi de la main des Espagnols, que les Danois préféraient visiblement rencontrer plutôt que leurs voisins suédois.

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