SAINT-GOBAIN acquiert la société Pritex - Capital.fr

SAINT-GOBAIN acquiert la société Pritex - Capital.fr

(AOF) - Saint-Gobain a acquis Pritex, société spécialisée dans les solutions acoustiques et thermiques en matériaux polymères composites pour le marché de la mobilité. Cette acquisition va permettre à l'activité Mobilité de Saint-Gobain Solutions de Haute Performance d'étendre son modèle de croissance au-delà du verre et de devenir un fournisseur de solutions pour le marché de la mobilité ciblant le confort, la sécurité et les économies d'énergie.

Avec le développement des véhicules électriques, les besoins en solutions différenciées pour contrôler le bruit et alléger les produits s'accélèrent. L'expertise de Pritex dans la conception et les matériaux thermo-acoustiques, associée aux compétences de Sekurit dans le verre mince, permettent d'offrir une gamme élargie de solutions acoustiques et thermiques sur mesure pour le marché de l'automobile.

Pritex emploie 240 personnes et a enregistré un chiffre d'affaires de près de 20 millions d'euros en 2018. Créée il y a 60 ans, la société est basée au Royaume-Uni et développe une forte présence en Europe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial de l’habitat, créé en 1665 ;

- Groupe organisé en trois pôles, la distribution pour le bâtiment pour 46 %, les produits pour la construction (29 %) et les matériaux innovants ;

SAINT-GOBAIN acquiert la société Pritex - Capital.fr

- Positionnement sur le domaine porteur de l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiment, la rénovation représentant 51 % des ventes, devant la construction neuve (33 %) et les industries (16 % dont 8 % pour le transport);

- Montée en puissance de l’international, la part de la France diminuant à 25 % environ ;

- Réorganisation industrielle en 2019 en quatre entités régionales –l’Europe du nord, l’Europe du sud-Moyen-Orient-Afrique, les Amériques et l’Asie-Pacifique– plus une entité globale « Solutions de haute performance » regroupant les matériaux haute performance et le vitrage automobile ;

- Priorité donnée aux produits et solutions à forte valeur ajoutée, en s’appuyant notamment sur les partenariats avec les incubateurs de start-up ;

- Enracinement local des implantations de la branche Distribution ;

- Sortie financièrement intéressante du conflit avec le suisse Sika et achat du britannique SigRoofspace ;

- Situation financière saine, permettant une grande générosité pour l’actionnaire (rachats d’actions et rendement élevé).

Les points faibles de la valeur

- Caractère cyclique de l’activité, 4/5èmes des ventes étant réalisées dans le secteur de la construction ;

- Disparité des marges entre branches - celles de la distribution étant à peine supérieures à 4%, contre 11 % environ dans les matériaux innovants et les produits pour la construction - et entre zones géographiques –moins de 6 % en Europe occidentale, plus du double ailleurs ;

- Visibilité toujours faible en Allemagne et au Royaume-Uni ;

- Impact négatif des changes et montée des coûts variables (papier, asphalte…) ;

- Déception des investisseurs après la légère révision en baisse des résultats 2018.

Comment suivre la valeur

- Evolution en Europe des mises en chantier et des permis de construire ;

- Impact positif du nouveau gouvernement, notamment dans le secteur de l’efficacité énergétique (environ 1/3 des ventes en France) ;

- Objectifs de moyen terme : focus sur l’innovation et les « nouvelles géographies » et renforcement des parts de marché locales visant à dégager une marge opérationnelle entre 8,3 et 9,8 % ;

- Programme 2019 de 3 Mds€ de cessions et de réductions de coûts ;

- Capital éclaté, Wendel ayant réduit sa position à 2,5% du capital et 4,5 % des droits de vote), caractérisé par une grande implication des salariés (7,4 %).

Les perspectives sont bonnes pour le ciment français, qui a bénéficié en 2018 d'une deuxième année consécutive de solide croissance. Cette croissance devrait être de l'ordre de 3%, après avoir atteint 4% pour 2017, selon le Syndicat français de l'industrie cimentière (Sfic). Le secteur avait atteint un point bas fin 2016, avec 17 millions de tonnes de ciment. Toutefois à partir de l'été une décélération a été constatée dans l'activité construction ; dans un premier temps sur la partie maison individuelle et ensuite sur le collectif. Le Sfic attend donc une évolution du secteur comprise entre -1% et zéro pour 2019, même si le segment construction d'infrastructures et travaux publics est plus dynamique.

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