Nouvelle olympique La curleuse Laurie St-Georges devra oublier Pékin

Nouvelle olympique La curleuse Laurie St-Georges devra oublier Pékin

Ça n'a pas été un Noël facile, avoue d'emblée Laurie St-Georges.

Celle qui forme une paire avec Félix Asselin avait fait l'effort de s'isoler de sa famille et amis pour la période des Fêtes, afin de prévenir une possible contamination à la COVID-19. Un sacrifice familial pour un objectif personnel : participer aux essais canadiens de curling double mixte 2022, qui devaient permettre de sélectionner l’équipe qui s'envolera pour les Jeux de Pékin, en février.

L’événement devait commencer mardi à Portage la Prairie, au Manitoba, mais a été annulé le jour de Noël.

Le 25 décembre, j'ai reçu le moins beau des cadeaux, raconte Laurie St-Georges. J'ai reçu un appel de Curling Canada pour m'annoncer que les essais olympiques étaient annulés parce que trop de joueurs ont testé positif à la COVID-19. J'étais toute seule chez moi, Félix aussi. On était au téléphone l'un avec l'autre, tous les deux très déçus...

Précisant comprendre que cette décision difficile de Curling Canada a été prise pour assurer la santé et la sécurité des joueurs, Laurie St-Georges ne cache pas la déception qui l'anime depuis que le couperet est tombé.

Nouvelle olympique La curleuse Laurie St-Georges devra oublier Pékin

Ça n'a pas été facile à apprendre. J'étais dans le déni au début, je ne voulais pas l'accepter. C'était le jour de Noël, je me disais que j'aurais pu être avec ma famille... J'ai quand même décidé de rester seule pour la soirée, j'avais besoin d'assimiler la nouvelle.

Parmi les émotions qui l'ont envahi ce soir-là : déçue, triste et oui, je l'avoue, frustrée.

Félix et moi, on a mis beaucoup d'efforts pour ne pas contracter le virus et rester isolés. D'apprendre que la raison pour laquelle on ne jouera pas est un trop grand nombre de cas positifs, c'est sûr que ça soulève des question. Je suis encore dans un mélange d'émotions, dans un processus pour assimiler la nouvelle.

Un deuil d'autant plus crève-cœur que la curleuse aimait les chances de la paire de surprendre les observateurs lors des essais canadiens.

Félix Asselin et elle avaient d'ailleurs gagné le plus récent tournoi de qualification à Brantford, en Ontario, où la moitié des équipes des essais olympiques étaient présentes. Une performance qui a fait réaliser à la principale intéressée que lu duo québécois avait le calibre pour se rendre loin.

En place et lieu d'un tournoi, c'est un comité de sélection subjectif, formé de membres de Curling Canada et du programme À nous le podium, qui déterminera des curleurs qui représenteront le Canada à Pékin. La liste finale risque de faire la part belle aux curleurs d'expérience, tellement que Laurie St-Georges réalise que notre meilleure chance de se qualifier, c'était de jouer les essais olympiques.

Pour moi et Félix, ça ressemble à la fin, regrette Laurie St-Georges.

Mais si la déception et le processus d'assimilation de la nouvelle n'est pas terminé, Laurie St-Georges parvient néanmoins à voir le verre à moitié plein.

Il y a quand même du positif. Félix et moi, on a réussi à se rendre jusqu'ici à un bas âge. On avait notre place aux essais olympiques. Ça veut dire qu’on est de niveau et qu’on est capables de compétitionner contre les meilleurs, reconnaît Laurie St-Georges.

Si le Noël de la curleuse québécoise a été gâché par l'annulation des essais olympiques, sa force de caractère dans l'adversité devrait lui permettre de connaître une excellente année sur le plan sportif.

À condition qu'elle puisse jouer, bien entendu.

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