La cagoule ou la tendance mode qu’on avait pas vu venir, malgré la pandémie (et le froid)
Puisque le froid débarque, la cagoule is back aussi. Mais cette dégaine de gentlewoman cambrioleuse à peine légale est-elle facile à assumer dans la vraie vie ?
La pandémie nous a-t-elle tant habituées au masque qu’arborer une cagoule au quotidien en ville paraît plus facile à adopter que jamais ?
C’est en tout cas un accessoire habituellement réservé à la montagne qu’on retrouve beaucoup sur les podiums ces dernières saisons, et de plus en plus sur la tête des modeuses dans la rue aujourd’hui.
Quelques mois plus tard, cette collection qui ressemblait à une dystopie critiquant la société du divertissement face à une planète qui brûle a fini par s’incarner en pandémie de Covid-19. Beaucoup de personnes se sont mises à vouloir se sur-protéger, notamment via des vêtements couvrants, dont des gants et des cagoules.
Evidemment, cette anxiété sanitaire et sociale a été perçue et réinterprétée par de nombreux créateurs, habitués à capter dans l’ère du temps les habits de demain. Outre les gants d’opéra, la cagoule se trouve donc elle aussi banalisée et glamourisée, notamment chez Botter, David Koma, Heliot Emil, Louis Vuitton homme, Nina Ricci, Annakiki, Jacquemus, Marc Jacobs ou encore Miu Miu.
Puisqu’on doit encore porter des masques, la cagoule permet de les garder bien en place sans que ce ne soit trop galère, en plus de tenir chaud face à un automne-hiver qui s’annonce aussi glaçant que la Présidentielle 2022.
Fous ta cagoule contre le froid, la pollution, la vidéosurveillance, et les cons
Outre l’argument de la protection face au froid et la pollution, comme l’avance depuis des années Marine Serre, également précurseuse en matière de masque, la cagoule permet aussi d’apporter de l’anonymat.
Ce n’est pas un remède miracle au harcèlement de rue, vu que les cons emmerdent n’importe qui, qu’importe leur tenue, mais ça aide peut-être un peu.
En outre, alors que les technologies de vidéosurveillance et de reconnaissance faciale progresse à travers le monde, c’est une angoisse grandissante que la mode propose de rhabiller d’une cagoule plus ou moins déroutante grâce à des jeux d’imprimés et matières effet d’optique.
Présenter des cagoules sur les podiums permet aussi de faciliter l’identification de la clientèle de mode modeste, sans les connotations négatives liées à la perception du hijab par des islamophobes.
Comment porter une cagoule sans ressembler à une cambrioleuse en fuite ?
Cela fait donc un paquet d’arguments pouvant expliquant le plébiscite de la cagoule. Mais comment l’adopter sans ressembler à une cambrioleuse en fuite ? Opter pour de la couleur et/ou des motifs permet d’égayer l’affaire.
Quant au reste de la tenue, mieux vaut aussi éviter le total look noir, qui ne ferait qu’attirer davantage l’attention sur la cagoule. Mieux vaut la choisir en 100% laine, dont les propriétés naturellement antibactériennes et anti-odeur empêcheront de trop cocoter. Autrement, les cagoules en matière technique effet seconde peau peuvent aussi s’avérer fort stylées, à condition de les laver régulièrement.
À noter qu’officiellement, d’après la loi française :
Il vaut donc mieux porter sa cagoule sous le menton en ville, et réserver la couverture de la bouche et du nez pour le ski et les soirées kinky. Notons enfin que la plupart des modèles en maille peuvent facilement se muer en tour de cou ou en bonnet.
Cagoule en maille dégradée, Urban Outfitters, 25€.
Cagoule en maille, Topshop, 23,99€.
Cagoule en matière technique, Maloja, 16€.
Cagoule en maille, Na-kd, 33,95€.
Cagoule en maille, C&A, 12,99€.
Cagoule en maille de 100% laine mérinos, Brak, 95€.
À lire aussi :La casquette peut-elle remplacer le bonnet cet automne-hiver ?
Crédit photo de Une : Brak.
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