Marianne St-Gelais fière de la série Virage

Marianne St-Gelais fière de la série Virage

En ondes depuis le 15 septembre dernier, la série Virage de Noovo fait jaser. Marianne St-Gelais, qui y a participé à titre de consultante au contenu, est fière de voir pour une fois à l’écran le vrai d’une transition aussi importante que la vie après une carrière olympique. Elle est persuadée que plusieurs pourront s’y reconnaître alors qu’il n’est jamais facile de recommencer à zéro.

Publié le 4 oct. 2021Myriam Arsenault, Initiative de journalisme local Le Quotidien

Marianne est impliquée dans le projet depuis plus de deux ans. Elle s’occupait d’une part de rendre le patinage de vitesse crédible sur le plateau de tournage et donnait des cours particuliers de patin aux différents acteurs.

Comme les téléspectateurs ont pu le voir, l’athlète olympique à la retraite a également participé à l’idéation de la série, avec sa propre histoire. « La série est librement inspirée de ma vie, mais aussi de celles de douze autres athlètes. La portion que moi j’ai racontée, où j’étais confortable d’aller, c’est vraiment la portion de la transition. J’ai l’impression que tout ce qui avait été fait avant ça, on le savait déjà », commente la sympathique jeune femme, lors d’un entretien téléphonique avec Le Progrès.

Elle sait que les gens peuvent retracer sa véritable histoire, que ce soit avec les reportages et les articles passés à son sujet ou encore sa biographie, alors qu’elle a toujours été ouverte à en parler. Mais pour elle, la série était l’occasion de parler d’un bout plus difficile, que les gens ne connaissaient pas vraiment à son sujet, soit la période après sa carrière olympique.

Marianne St-Gelais fière de la série Virage

Elle parle ouvertement des difficultés de sa propre transition d’athlète à une vie normale depuis sa retraite du sport, une période qui n’a pas toujours été facile. « Je me suis demandée, pourquoi on rend ça tabou ? Pourquoi je me fais féliciter pour en parler ? C’est tout à fait normal. Dans le cas de Virage, on l’illustre pour un athlète de haut niveau olympique, mais les gens vont peut-être un jour dans leur vie vivre une transition. Une transition, c’est quand tu es tellement ancré dans quelque chose et que, du jour au lendemain, tu le quittes et tu perds tes repères. Il y a des gens qui vont peut-être vivre cette crise identitaire au courant de leur vie, donc la série va peut-être les interpeller. Tout ça, ça m’appelait », continue-t-elle. Elle ne voulait pas montrer cette transition comme une faiblesse. Et jusqu’à maintenant, les réactions des téléspectateurs sont très positives, ce qui la rend très fière.

Elle admet qu’elle savait que les téléspectateurs trouveraient des ressemblances avec sa relation avec Charles Hamelin, lui qui s’est récemment dissocié du personnage sur ses réseaux sociaux. « Ça lui appartient », stipule-t-elle, confiante que les téléspectateurs dissocieront de plus en plus son histoire de la série au fil des épisodes.

Ses parents ont déjà vu quelques épisodes et elle avoue qu’ils ont parfois été émotifs, alors qu’ils revivent certains moments forts de la carrière de leur fille, même si ce n’est pas exactement comme ça que ça s’est passé pour elle. En plus, le caractère réconfortant et sécurisant du papa de l’athlète dans la série ressemble vraiment à celui du père de Marianne. « Ça, ça vient nous chercher et c’est vraiment touchant », assure-t-elle.

CRCE

Parlant de sa propre transition, Marianne aime toujours son rôle d’entraîneur au Centre régional canadien d’entraînement (CRCE) à Montréal. Un rôle auquel elle n’avait jamais pensé, mais qui est arrivé d’une belle façon, selon elle. Ce n’est pas un rythme de vie qu’elle pense garder de nombreuses années, mais elle est heureuse de le faire pour le moment et en profite au maximum. Elle veut, en plus, avec ce rôle, mieux préparer les athlètes à la réalité du sport, à la compétition, mais aussi à l’après. « Je valorise vraiment la relation que j’ai avec ces jeunes-là. En fin de compte, le patin, c’est mon expertise, mais je ne mets pas de l’avant la performance, mais plutôt cette relation-là que je bâtis avec les jeunes. J’ai envie de leur laisser autre chose, qu’ils se valorisent par autre chose que la performance et les résultats, quelque chose qui manque dans le sport de haut niveau », continue l’entraîneuse. Elle veut mieux les outiller et trouve ce rôle très valorisant.

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