Carrefour signe la fin du chariot de course à jeton

Carrefour signe la fin du chariot de course à jeton

Devenu un « irritant » à l’heure du paiement sans contact, le chariot de course à jeton traditionnel de la grande distribution va disparaître chez Carrefour.

Ouest-France Dominique GUILLOT. Publié le

Dans les années 1990, cette invention française faisait figure de parfait antivol. Mais à l’heure du déploiement accéléré du paiement sans contact, pour cause de pandémie, elle constitue une contrainte pour les clients qui n’ont plus de pièces en poche. Carrefour va donc abandonner les chariots à jetons dans ses enseignes.

La fin du système de caution

Une petite révolution est en cours dans la grande distribution. Finis les chariots de courses bien alignés et reliés entre eux par leur chaînette cliquée dans le monnayeur ? Ce système de caution, dans lequel le client entrait un jeton de la maison ou une pièce d’un euro, obligeait ensuite à remettre le chariot en ligne avec les autres. Mais les clients ont de moins en moins de pièces de monnaies dans leur poche et estiment que passer à l’accueil récupérer un jeton est une contrainte de trop. Des « irritants » dans le jargon marketing de Carrefour qui a décidé de mettre fin à ce système selon BFM.

200 hypermarchés sur 230

Rami Baitiéh, l’actuel directeur exécutif du groupe, exerçait auparavant en Espagne. C’est là qu’il a senti les « irritants » commencer à gratter la clientèle, alors que la stratégie du « siempre si » (toujours dire oui aux consommateurs), était sa boussole commerciale. L’esprit a été importé en France et aujourd’hui, quelque 200 hypermarchés ont franchi le pas, sur un nombre total de 230.

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Carrefour signe la fin du chariot de course à jeton

Mais si la contrainte est levée pour les clients pressés, reste le problème du vol, auquel a si bien répondu le monnayeur pendant des décennies. Un chariot de courses a une valeur d’environ 130 €. Les laisser baguenauder dans la ville peut vite se révéler très coûteux pour un magasin.

Le nouveau système de « semi-liberté » fait appel à la surveillance électronique. Des câbles souterrains délimitent un territoire autour du magasin et le chariot y est connecté. En cas de sortie du périmètre, un frein le bloque automatiquement. Le coût de cette technologie reviendrait à une centaine d’euros par chariot. Mais un responsable de magasin assure qu’elle sera rentabilisée en deux ans.

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