PhonAndroid Test Realme Watch S Pro : beaux atours, bonne autonomie et un prix tout doux

PhonAndroid Test Realme Watch S Pro : beaux atours, bonne autonomie et un prix tout doux

Lors de sa présentation, le Realme 8 Pro était accompagné de deux accessoires connectés, dont une montre connectée. Elle s’appelle Realme Watch S Pro. Dotée d’un design classique, mais élégant, elle offre deux semaines d’autonomie, son argument majeur. Mais n’est-ce là que son seul atout ? Non, bien heureusement ! Nous vous dévoilons tout dans ce test complet.

Durant le mois de mars, nous avons repris contact avec Realme, l’émanation indépendante d’Oppo. Nous avons relayé dans nos colonnes les derniers lancements de la marque : le Realme 8 Pro, que nous avons testé, ainsi que la Realme Watch S Pro et les Realme Buds Air 2. La première est une montre connectée, sujet de cet article. Et les autres sont des écouteurs avec réduction de bruit active.

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Sans aller jusqu’à la profusion et la diversité de Xiaomi, la stratégie de Realme dans les objets connectés est relativement similaire à celle d’Oppo, de Honor, de Huawei ou de Vivo : enrichir l’expérience des smartphones avec des accessoires connectés qui fonctionnent mieux avec les téléphones de la marque. Depuis l’arrivée de la marque en France il y a un an, la marque a lancé plusieurs paires d’écouteurs, une caméra connectée, un bracelet fitness et des smartwatchs.

La Watch S Pro est la troisième montre de la marque à débarquer en France. Il s’agit aussi de la plus chère et de la plus ambitieuse. Elle suit la Realme Watch et la Realme Watch S, vendues respectivement à 55 euros et 80 euros. Nous avons passé deux semaines complètes avec elle au poignet. Et voici toutes nos impressions, depuis la sortie de la boîte jusqu’à quelques séances sportives, en passant par l’appairage.

Prix et disponibilité

La Realme Watch S Pro est disponible depuis le 31 mars 2021, soit la même date que le Realme 8 Pro. Elle est commercialisée sur la boutique officielle de la marque, ainsi que chez certaines enseignes spécialisées.

Le prix de la Realme Watch S Pro est fixé à 130 euros (à 1 centime d’euro près). Elle est vendue avec le bracelet préinstallé, ainsi qu’un accessoire de recharge à connecter sur un adaptateur secteur USB type-A (non fourni). Il n’y a qu’une seule taille de boitier : 46 mm.

La Realme Watch S Pro est une alternative aux autres montres connectées rondes et élégantes que vous pouvez retrouver sur le marché : Honor MagicWatch 2 (à partir de 180 euros), Oppo Watch (250 euros, sous Wear OS), Huawei Watch GT2 (à 149 euros), Galaxy Watch 3 (à partir de 370 euros) et bien sûr la Mi Watch (149 euros) que nous avons testée récemment.

Fiche technique

Realme Watch S Pro (46 mm)
Dimensions46 x 46 x 11,1 mm
Poids63,5 grammes (avec bracelet)
BraceletLargeur 22 mm
Ecran1.39" OLED454 x 454 pixels326 pixels par pouceAlways-On Display
Stockage internenon
ConnectivitéBluetooth 5.0
FonctionsGPS (Galiléo, Glonass)accéléromètre, gyroscope, magnétomètrecardiofréquencemètre, oxymètre
Résistance à l'eauétanche 5 ATM
Batterie420 mAhAutonomie annoncée : 14 jours
Port de chargePropriétaire
Recharge rapideNon
Recharge Qi sans filNon
ColorisNoir

Design

Commençons donc ce test par la boîte de la même couleur jaune que tous les autres produits de la marque. Elle est très allongée, un peu comme chez Apple ou Samsung, par exemple. D’autres marques préfèrent les emballages plus carrés, comme Honor. À l’intérieur, vous retrouvez la montre bien sûr, ainsi que deux petits rangements. Le premier contient l’accessoire de charge. La seconde propose un peu de lecture. C’est relativement simple.

Regardons maintenant la montre de plus près. Elle s’appuie sur un design relativement classique, que nous pourrions rapprocher de certains modèles chez Samsung, Motorola, Huawei ou Honor. Pour l’observer, nous allons observer en détail le boitier, puis le bracelet. Le boitier est circulaire. Il est en acier inoxydable. Il est étanche bien évidemment (5ATM). Il mesure 46 mm de diamètre et 11,1 mm d’épaisseur. C’est légèrement plus épais que la MagicWatch 2 par exemple.

L’écran tactile de la montre est circulaire. Nous verrons dans la partie “écran” les différentes caractéristiques techniques de cet affichage. Il est protégé par du verre Gorilla Glass. Autour de l’écran, vous retrouvez un contour gradué avec les minutes / secondes. Parfait si vous utilisez une watchface avec des aiguilles. Sur la tranche, vous avez deux boutons matériels. Celui du haut sert à allumer ou éteindre la montre pour afficher l’heure. Celui du bas est un raccourci pour accéder aux différents modes sportifs.

À l’arrière du boitier, la coque n’est plus en acier, mais en polycarbonate. Cela ne se remarque pas immédiatement. Et ce n’est ni moche ni désagréable. Ici, vous retrouvez les capteurs biométriques, au centre, et les connecteurs pour le chargeur, à mi-chemin entre le centre et l’une des parties du bracelet. Nous reviendrons dessus au cours de ce test.

Nous allons maintenant parler des bracelets. Et notamment celui qui est livré avec la montre. La Realme Watch S Pro est compatible avec les bracelets standards d’une largeur de 22 mm. Les cornes pour fixer ces bracelets sont donc classiques. Realme en proposera certains (cuir, silicone ou acier, en plusieurs teintes). Mais vous pouvez également en acheter dans des boutiques spécialisées. Pour retirer un bracelet, il suffit de tirer la petite partie métallique à gauche de chacune de ses deux parties pour la retirer. Faites de même pour la reloger.

Le bracelet livré avec la Realme Watch S Pro est en silicone. Il est légèrement extensible, même s’il n’est pas fait pour cela. Il est assez doux au toucher. La boucle est en métal. Et le passant intègre une petite excroissance en silicone qui vient se placer dans un trou du bracelet. Le but : faire que la partie du bracelet qui pend ne soit pas livrée à elle-même. Et cela arrive souvent, malgré cela. Ce qui est vite agaçant.

Dans l’ensemble, le design du boitier est plutôt beau et la montre est agréable à utiliser. Le seul vrai souci est le bracelet en silicone qui n’en fait souvent qu’à sa tête : pas pratique à régler, pas pratique à défaire, pas pratique à coincer dans le passant et généralement impossible à laisser coincer.

Écran

Regardons de plus près l’écran de la montre. Nous avons vu précédemment qu’il est circulaire et qu’il est protégé par du verre minéral. En voici les détails techniques. La dalle mesure 1,39 pouce, soit 3,5 cm. Elle est AMOLED, assurant un bon taux de contraste (100000:1 selon Realme). Sa définition est de 454 x 454 pixels. Soit une résolution de 326 pixels par pouce. La luminosité annoncée est de 450 nits (ou candélas par mètre carré).

Cette dalle est théoriquement compatible Always-On. Cependant, le mode Always-On n’est pas encore implémenté dans la montre. Mais Realme promet qu’il le sera dans un proche avenir. Vous verrez dans ce test que ce n’est pas la seule fonctionnalité qui arrivera avec une future mise à jour.

À l’usage l’écran est généralement bien visible. Il est également très réactif sous les doigts. La fonction de mise en marche automatique avec le poignet fonctionne bien. Notez qu’il devrait y avoir un capteur de luminosité dans la montre, car il y a un réglage automatique qui faire varier le rétroéclairage en fonction de la luminosité ambiante. Cette fonction est une bonne idée, même si, dans certaines situations, elle tend à augmenter le délai entre le moment où vous tournez votre poignet et celui où vous pouvez lire l’heure (ou une notification).

Capteurs biométriques et environnementaux

Parlons maintenant capteur. Dans ce domaine, la Realme Watch S Pro fait un peu plus que le minimum syndical. Commençons avec la biométrie. Il y a deux capteurs. Le premier est le cardiofréquencemètre (deux points verts au dos du smartphone). Celui-ci mesure le rythme cardiaque à la demande ou en continu (nous vous conseillons évidemment la seconde) avec la possibilité de créer une alerte en cas d’irrégularité. Pour augmenter l’autonomie de la batterie, vous avez la possibilité de raccourcir ou d’allonger le délai entre deux mesures.

Le deuxième capteur est un oxymètre. C’est l’un des trois points lumineux au dos du boitier de la montre (celui-ci est rouge). Il mesure la saturation en oxygène dans le sang (SpO2). Il fonctionne à la demande. Il ne mesure pas la consommation maximale en oxygène (VO2 Max). Et c’est dommage : tous les concurrents le font. Peut-être avec une mise à jour ?

Côté capteurs environnementaux, nous notons la présence du trio habituel : accéléromètre, gyroscope électronique et magnétomètre. Ces capteurs servent notamment à suivre vos exercices sportifs et à gérer l’allumage automatique de l’écran. À cela s’ajoute le GPS embarqué, ce qui est très pratique pour calculer avec précision un parcours en plein air. La présence d’un GPS n’est pas systématique dans les montres, même celles qui sont vendues deux ou trois fois plus cher. C’est une bonne nouvelle.

À l’usage, le capteur met un certain temps à se connecter aux réseaux de satellites (notamment la première fois). Mais, une fois que c’est fait, cela fonctionne bien. Et vous pouvez retrouver votre trajet dans l’application installée sur votre smartphone. Contrairement à la Honor Watch GS Pro, vous n’avez pas de fonction pour revenir à votre point de départ. Mais cela pourrait arriver avec une mise à jour (c’est une supposition de notre part).

Côté connectivité, la montre s’appuie sur un modem Bluetooth pour se connecter à un smartphone. Il s’agit d’une connexion Bluetooth 5.0, très exactement. Cette connexion ne sert qu’à synchroniser des informations entre la montre et le smartphone, dans les deux sens. Contrairement à la MagicWatch 2.0, par exemple, il n’est pas possible de connecter un casque audio à la montre pour écouter de la musique. Notez d’ailleurs que l’espace de stockage est réduit à son strict minimum. Il n’y aurait donc pas la place pour y mettre la moindre playlist MP3.

Toujours du côté des capteurs manquants, la Realme Watch S Pro ne compte ni microphone ni haut-parleur. Cela veut dire que vous ne pouvez pas prendre d’appel téléphonique depuis la montre. Et vous ne pouvez pas non plus activer Google Assistant, comme vous pourriez le faire avec un accessoire audio. C’est dommage, car certains concurrents directs proposent cette fonction. Espérons qu’elle le sera dans une prochaine itération.

Application pour smartphone

Une fois la montre allumée et la connexion Bluetooth activée sur votre mobile, il est temps d’appairer l’accessoire. Pour cela il vous faut une application. Cette application s’appelle Realme Link. Vous constaterez d’ailleurs que le QR Code fourni dans la boîte ne vous emmènera pas forcément sur la bonne application sur le Play Store (mais plutôt sur Realme Store qui ne vous sera d’aucune utilité). Tapez simplement Realme Link depuis le moteur de la boutique applicative et installez-là sur votre mobile.

Quand vous ouvrez l’application, vous obtenez un écran avec un rectangle bleu et deux onglets en bas. Le premier est “Accueil“. C’est l’écran où vous êtes. Le second est « Moi », avec les paramètres de l’application, quelques informations personnelles, etc. Pour utiliser l’application, la création d’un compte HeyTap (un service en ligne commun avec Oppo) est obligatoire. Nous trouvons que c’est un frein à l’usage. Mais cela permet de conserver une trace des données synchronisées quand vous changez de téléphone. Nous reviendrons sur l’aspect synchronisation dans quelques instants.

Pour ajouter un accessoire (montre, bracelet, casques et écouteurs, enceintes et objets connectés, etc.), il faut appuyer sur le rectangle bleu (ci-dessus). Puis, vous choisissez l’accessoire à connecter, ici la Realme Watch S Pro. L’application va chercher l’objet, le trouver et activer l’appairage. Il apparaît donc ensuite sous le rectangle bleu (ci-dessous). Victoire !

Cliquons dessus. Nous arrivons sur un premier écran. En haut de cet écran, un encadré avec l’état de la connexion avec la montre, le niveau de charge et une petite roue pour entrer dans les paramètres de la montre. En choisissant cette icône, vous arrivez sur un second écran où vous pouvez augmenter ou réduire la fréquence des mesures cardiaques, l’activation du contrôle de la musique et de la photo, la définition de la ville pour la météo et de l’objectif de pas, le choix de la watchface (si elle n’est pas préinstallée) ou encore la mise à jour du firmware.

De retour sur l’écran principal, vous avez accès aux données biométriques : nombre de pas, fréquence cardiaque, surveillance du sommeil, mesure d’oxymétrie et les bilans des séances sportifs. Pour que les données apparaissent, vous devrez synchroniser votre montre avec le téléphone. Les données ne sont en effet pas transférées régulièrement en arrière-plan, mais lorsque vous activez l’application. Cette synchronisation n’est pas longue, mais elle peut créer un décalage.

Et, si vous devez changer de téléphone, n’oubliez pas d’abord de synchroniser vos données avant de changer quoi que ce soit, car les données relevées après la dernière synchronisation seront perdues. Voici notre expérience : durant notre test, nous avons d’abord synchronisé la montre avec le Realme 8 Pro, testé précédemment dans nos colonnes. Puis, il a fallu rendre le téléphone. Nous avons alors décidé de changer de mobile et de passer sur le Find X3 Pro.

Or, la montre doit être réinitialisée pour accepter d’être appairée avec un nouveau téléphone. La procédure efface toutes les données locales. Les données sauvegardées sur le compte HeyTap lors de la dernière synchronisation en date ont été récupérées. Mais pas celles qui ont été perdues par la réinitialisation. Nous sommes étonnés qu’il ne soit pas possible de changer l'appairage de la montre sans réinitialiser la montre. Et nous sommes étonnés que la liaison avec la smartphone soit basée sur des synchronisations quasi-manuelles.

Notez que l’application iPhone offre la même expérience que celle sur Android (avec seulement quelques adaptations graphiques). C’est donc une très bonne nouvelle. Vous y retrouvez pratiquement les mêmes options. Cependant, certains contrôles à distance ne sont pas possibles.

Interface et fonctionnalités

Une fois la montre allumée et appairée, voyons ce que l’interface nous propose. L’écran que vous verrez le plus est la watchface. Contrairement aux Apple Watch et, dans une moindre mesure, les montres de Honor et Huawei, la Realme Watch S Pro ne propose aucune watchface customisable. Vous ne pouvez donc pas choisir les informations à l’écran sans changer de watchface. Vous verrez que certains cadrans sont proposés en plusieurs variantes où les informations diffèrent. Mais c’est là votre seul choix.

La brochure marketing de la Realme Watch S Pro annonce une centaine de watchface. Et c’est le cas. Mais pas au démarrage. Une dizaine de cadrans seulement sont préinstallés. Il faut ensuite utiliser l’application Realme Link pour en installer d’autres (voir partie précédente). Les styles sont différents et variés. Il est également possible de créer une watchface à partir d’une photo, pour toujours avoir sous les yeux l’être aimé, votre bambin, ou kiki, votre toutou adoré.

Une fois votre watchface choisie (soit par l’application, soit en appuyant longtemps sur la watchface actuellement utilisée), vous pouvez glisser votre doigt dans toutes les directions pour accéder à différents menus. De haut en bas pour afficher les notifications. De bas en haut pour afficher le menu principal avec une quinzaine d’icônes (dans le désordre) : réveil, chronomètre, minuteur, météo, boussole, localisation du téléphone, paramètres, sport, exercice respiratoire, relevés cardiaques, relevés SpO2, relevés du cycle du sommeil, contrôle de la musique, contrôle de l’appareil photo et journal des séances sportives.

Retour sur la watchface. Si vous glissez de droite à gauche, vous faites défiler plusieurs écrans : cercles d’activité, météo (si l’option est activée dans Link), sommeil (d’ici, vous pouvez scroller vers le bas pour obtenir plus d’informations), fréquence cardiaque, contrôle musical et paramétrage rapide. Ce dernier permet d’activer le mode nuit, le mode économie d’énergie, la lampe torche, l’intensité du rétroéclairage et l’activation avec le poignet. Cet écran vous indique aussi l’état de la batterie et de la connexion Bluetooth.

Quand vous ouvrez l’application sport (ou si vous appuyez sur le bouton du bas sur la tranche), vous accédez à la liste des sports pris en charge par la montre. Il y en a une quinzaine à l’heure où nous écrivons ces lignes. C’est relativement peu. D’autres en proposent plus de 80, voire dépassent les 100. Et certains sont marqués de l’influence indienne de la marque : le cricket par exemple, que personne ne pratique en France.

Vous avez heureusement les basiques : jogging (intérieur et extérieur), promenade (intérieur et extérieur), vélo (extérieur ou appartement), randonnée, natation, yoga, rameur, vélo elliptique, musculation. Et si vous ne trouvez pas votre bonheur, un mode entrainement libre est proposé. Il calculera les calories consommées en fonction de vos mouvements et de votre rythme cardiaque. Nous espérons vivement qu’il y aura plus de sports pris en charge dans un proche avenir, avec un système de préférence pour un accès rapide à ceux que vous utilisez le plus souvent.

Attention au calcul des pas et des mouvements avec l'accéléromètre. Il nous parait parfois un peu trop gentil, avec un nombre de pas plus élevé que la réalité. Notez aussi la présence d'un outil de surveillance en continu du sommeil. Il n'y a en revanche pas d'application de mesure du stress, fonction qui nous semblait être liée au cardiofréquencemètre dans les autres montres. En lieu et place, vous avez une application de « méditation » avec des exercices de respiration.

Les interactions avec le smartphone sont moins nombreuses avec la Realme Watch S Pro qu’avec d’autres montres. Elle affiche certaines notifications (mais elle ne permet pas d'interagir avec). Elle peut gérer le baladeur musical du smartphone (mais ne stocke pas elle-même de la musique). Elle peut activer le déclencheur photo du téléphone. Et elle pourra (avec une mise à jour, encore une fois) contrôler certains objets connectés, à condition qu’ils soient compatibles. Nous nous demandons toutefois comment cela se concrétiser.

Globalement, l’interface est simple et facile à utiliser. Si vous utilisez déjà une montre connectée, vous arriverez facilement à vous familiariser avec les commandes et les raccourcis. Il y a quelques manques, mais aussi de bonnes idées. Une fois encore, nous espérons que de futures mises à jour viendront étoffer le panel fonctionnel.

Autonomie et recharge

Venons-en à l’autonomie et la recharge, en commençant par l’autonomie. La Realme Watch S Pro est équipée d’une batterie de 420 mAh. Il s’agit d’une capacité correcte pour un boitier de 46 mm de diamètre. La MagicWatch 2 en offre très légèrement plus. Nous nous attendions donc à une autonomie en dessous. Et pourtant, ce n’est pas le cas.

Elle est même très bonne. Elle varie entre deux et trois semaines en fonction des usages. C’est le principal argument de cette montre, face à des concurrentes à l’interactivité plus poussée (comme l’Oppo Watch ou l’Apple Watch). Lors de notre test, nous avons perdu en moyenne 5 % de batteries chaque jour. Et cela avec les relevés cardiaques les plus fréquents, la luminosité de l’écran en automatique, la surveillance du sommeil activée et deux à trois séances de sport par semaine (mais sans GPS).

Bien sûr, cette autonomie dépendra de plusieurs facteurs. D’abord, l’éclairage de l’écran, automatique ou non, le nombre de notifications et de synchronisation quotidienne avec le smartphone, la surveillance du sommeil, la fréquence plus ou moins élevée des relevés de rythme cardiaque, la surveillance de l’hydratation ou de la mobilité, etc. Cela dépendra aussi de votre activité physique et de votre assiduité à analyser vos séances sportives avec la montre. Cela dépendra bien évidemment de l’usage prolongé ou non du GPS pour les balades à vélo ou à pied.

Pour la recharge, la Realme Watch S Pro est livrée avec un accessoire de charge assez classique. Il s’agit d’un pad magnétique sur laquelle vient s’attacher la montre. Les deux connecteurs du pad viennent toucher ceux positionnés à l’arrière du boitier de la montre. Du pad part un câble USB type-A standard. Le temps de charge de la montre est assez bas : moins d’une heure. L’expérience est donc bonne dans ce domaine.

Conclusion

La Realme Watch S Pro est une montre agréable au quotidien. Elle a de beaux atours ergonomiques. Elle est relativement simple à utiliser (une fois qu’elle est appairée à un smartphone). Elle fonctionne aussi bien avec Android qu’avec iOS. Elle offre l’essentiel de ce que vous pourriez attendre d’une montre. Et surtout, elle est dotée d’une très belle autonomie, au moins équivalente à celle de la MagicWatch 2 de Honor. Le tout pour un prix plus doux que la plupart des concurrents.

Outre quelques petites fautes de goût (le bracelet de base pas terrible, la luminosité de l’écran pas top, l’impossibilité de passer d’un smartphone à un autre sans réinitialiser la montre), il y a un élément qui fâche dans cette montre : c’est une certaine frilosité fonctionnelle. Nous avons l’habitude que les smartwatches dotées d’un système d’exploitation fermée soient moins interactives que celles avec OS ouverts, parce qu’elles n’acceptent pas les applications tierces. Mais il semble que même les concurrents proposant le même type de firmware en offrent un peu plus.

Au niveau du sport. Au niveau de l’interactivité avec le smartphone. Au niveau des mesures biométriques et environnementales. Oui, nous avons conscience que certaines fonctions seront débloquées avec des mises à jour. Et c’est tant mieux. Mais derrière cette promesse, il y a deux réalités. D’abord, un « tiens » vaut mieux que deux « tu l’auras ». Nous ne sommes pas sûrs que toutes les promesses seront tenues (nous supposons que oui, mais c’est un a priori). Ensuite, même si ces fonctions arrivent un jour, Realme aura certainement d’autres montres à proposer. Plus abouties. Plus complètes. En bref, meilleure. Et elles profiteront certainement d’un excellent rapport qualité-prix et d’une autonomie au top. De fait, à choisir, ne faudrait-il pas mieux attendre la prochaine ? C’est bien possible.

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